Le beau c’est ce qui suscite un plaisir esthétique d'ordre visuel ou auditif nous dit le Larousse. Le beau nous parle, donc c’est un langage. En maltraitant Wittgenstein et son travail sur le métalangage où « f » est la beauté & « x » le sujet cela donne :
F(x) = (goûts / x) ∩ (culture / x) ∩ (aspiration / x) ∩ (histoire / x) ∩ (éducation / x).
Si on simplifie Kant la beauté est indisputable et indiscutable. Le beau ne supporte donc aucun jugement, aucune critique et doit être respecté. Tous les goûts sont donc dans la nature.
Notre beauté s'arrête là où commence celles des autres. C’est justement dans cet entre deux que se trouve la beauté que l’on cherche. La beauté qui fait le lien. Nous parlons donc de l’espace publique, du design à l’architecture en passant par le graphisme. C’est donc une beauté utile, avec un but très factuel (bien vivre, bien vendre, bien utiliser) et qui doit respecter le milieu dans lequel elle s’inscrit. En ce qui me concerne, en tant que professionnel, mon « beau » dans ma vie privé n’est pas du tout le même que le « beau » que je peux créer dans mon activité de directeur artistique. En effet il va dépendre du groupe que le client veut cibler et du cadre culturel dans lequel le client veut faire exister son projet.
Les beauté utilisent donc un langage commun, visuel et auditif. Donc si on veut définir la beauté d’un groupe, il faut se référer à son cadre sociale et à son époque, à sa culture, sa géographie etc… Alors définir le beau pour le groupe ne peut se faire que dans le respect de ce qui le compose. Il faut donc un savoir holistique de l’histoire de l’art et de la communication visuelle, une connaissance relative des cultures et des modes et une capacité emphatique envers ce qui compose le projet. On comprend alors aisément le besoin d’une formation solide.
Comment fait-on alors pour faire évoluer l’esthétique d’une époque à une autre ? Pourquoi certaine personne arrivent à toucher leur époque avec leurs beauté subjective ? C’est vrai qu’il y a parfois des comètes, des âmes qui touchent le groupe au point de le transformer. Pour comprendre ces épiphanies, il faut se pencher sur leur époque et leur destins, souvent incroyable et peu enviable réellement. Nietzsche, Socrate, van Gogh ou Baudelaire… je vous met au défis de vouloir vivre leur vie, qui est le prix à payer pour ce qu’ils ont légués au monde. Et n’oubliez pas la règle du « ce n’est pas parce que » : Ce n’est pas parce que c’est plus facile de créer des image, de la musique, d’être entendu par le maximum de personnes que cela multiplie les talents, ils sont juste perdu dans plus de commun, donc plus dur à trouver. L’inverse serait trop beau !
Alors pourquoi je décide de ce qui est beau ou pas dans le cadre de mon travail ? Car j’ai étudié toutes les compostantes de la beauté, que j’ai décidé d’utiliser ma fibre artistique pour enrichir la société car je ne me sentais pas la grandeur d’un artiste. Mon travail est donc de transformer votre beauté privé en beauté publique. Un travail de chirurgie esthétique qui peut faire peur mais est toujours gagnant. Et la solution n’a jamais et ne seras jamais dans la technique. Alors que chez certains cela s’explique par une étude rigoureuse de leur société pour faire le pari de viser juste et transformer / faire du profit à travers un milieu spécifique comme le mode, la musique, le jeux vidéo ou le cinéma… Oui certain s’enrichissent en enrichissant la société, malheureusement pas tous.
La suite à la prochaine inspiration …